
Vente aux enchères
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Pour apporter un vent de fraîcheur, beaucoup de maisons ont changé de direction créative.
Cette saison, à Milan, les regards étaient tournés vers celles qui accueillaient leur directeur ou directrice artistique.
On a aussi regardé les démarches de marques singulières.
Versace post-Donatella par Dario Vitale, c’est le retour de l’esprit de Gianni Versace.
Profusion de couleurs, volumes 80’s et 90’s, dorures, des looks qui réveillent l’érotisme de la marque avec des hauts échancrés, des shorts très short, des rayures, des imprimés baroques.
Ca ressemble à du Versace de 2025 et c’est de bonne augure pour la suite.
SUNNEI, une marque drôle et surprenante qu’on avait plaisir à suivre, voit ses deux fondateurs partir.
Pour leur départ, les fondateurs ont mis en scène la (fausse) vente aux enchères de leur marque par Christie’s.
Après 10 ans de création décalée et alors que la marque se porte bien, ils ont jugé que c’était le bon moment pour partir.
C’était à la fois une réflexion sur la nature transactionnelle de la créativité contemporaine, et une ultime façon de surprendre leurs fans et d’inspirer le respect.
Diesel, la marque de denim réveillée par Glenn Martens (aussi Directeur artistique de Margiela), a présenté sa collection dans la rue, organisée comme une chasse aux oeufs.
55 looks étaient disséminés dans les rues de Milan, sur des modèles exposés dans des oeufs transparents.
Le message : tout le monde peut être au premier rang (des défilés).
Pendant ce temps, la marque Simon Cracker proposait des looks de bric et de broc.
Des pièces uniques réalisées avec des vêtements oubliés dans des lavomatics et des fins de stocks.
C’est leur façon de critiquer le manque de qualité et de créativité chez certaines maisons, et l’absence de corrélation entre le prix et la valeur des vêtements.
On ne peut qu’approuver.