Slow Nation, le concept store nomade

Slow Nation, le concept store nomade

 

J’ai rencontré Antoine récemment.

Je cherchais des marques qui inventent une nouvelle mode, celles qui utilisent des matières existantes et les subliment pour en faire des pièces uniques.

C’est comme ça que j’ai découvert Slow Nation, un concept store nomade, et Antoine, son fondateur. 
Quand j’ai pris contact avec lui, il m’a spontanément recommandé sa liste de marques favorites.

Slow Nation : Mode, beauté, maison, food et low tech pour un lifestyle durable

 

Antoine, peux-tu me dire qui tu es, et ce que tu fais dans la vie ? 
Je suis Antoine Heu-Boidin, j’habite à Paris et je suis né et j’ai grandi en province.

J’ai une fascination pour la mode depuis très longtemps.
Quand j’étais adolescent, mes parents étaient abonnés à un magazine de mode hebdomadaire qui a déclenché une curiosité croissante pour ce secteur.

A l'âge de 20 ans j’ai assisté un duo de créateurs qui lançaient leur marque de prêt à porter féminin. J’ai partagé leur quotidien pendant 6 mois. Ce fut une expérience inoubliable.
Ça m’a permis de mettre un pied dans ce secteur, où j’ai continué à évoluer. 

J’ai ensuite travaillé plusieurs années pour des maisons de mode réputées : Givenchy, Chanel, Nina Ricci… principalement dans le domaine du merchandising visuel. 

Il y a 10 ans, inspiré par la concept store Colette et le créateur Hedi Slimane, j’ai travaillé à la création d’un concept store avec une sélection de mode à l’esprit rock mais il n’a finalement pas vu le jour.

En 2016, j'ai créé Bad Obsession, une marque de slow fashion proposant principalement 2 designs de vestes biker réalisées à Paris à la commande ainsi que des tshirts en coton bio (labellisés GOTS) imprimés avec des encres éco responsables (sans solvant).

Passionné d’innovation, notamment dans le domaine des matières éco responsables et “cruelty free”, j’ai effectué des recherches sur les alternatives au cuir à base de pomme, de raisin, de cactus, etc.
J’ai ensuite creusé la thématique des matières biodégradables (cradle to cradle), du recyclage pour finalement découvrir fin 2019 de toutes jeunes marques se revendiquant du mouvement upcycling qui consiste à retravailler des vêtements et tissus existants pour en créer de nouveaux. 

J’ai immédiatement été séduit par cette démarche et l’engagement des designers que j’ai découverts notamment grâce aux réseaux sociaux.

Depuis j’ai découvert des centaines de marques, pour la plupart très jeunes mais non moins talentueuses.

Suite à ces découvertes, j’ai décidé de reprendre mon projet de concept store et de l’adapter à la thématique d’un lifestyle durable qui comprend la mode, la beauté, la maison, la food et la low tech.  
Ainsi naissait  Slow Nation.

Aujourd’hui je me consacre pleinement à développer Slow Nation, d’abord sous forme de d’événements ponctuels récurrents. 

Qu'est-ce qui t'anime ?
Mon envie est de faire découvrir au plus grand nombre les marques engagées que je sélectionne également en fonction de leur style et de leur qualité.

Beaucoup de gens me disent qu’ils sont prêts à acheter moins et mieux, mais ils ne savent pas forcément où trouver des alternatives durables et éthiques aux marques qu’ils achètent habituellement.
Ils n’ont pas forcément le temps de chercher.

Avec Slow Nation, je veux faciliter l’accès à ces marques.

Quelles sont les actions (petites ou grandes) que tu as mises en place pour limiter ton impact ?
A terme avec Slow Nation j’espère toucher la France entière et l’international.
Avec un concept basé à Paris, capitale mondiale de la mode, je suis convaincu que c’est possible. 

J’essaye simplement de vivre aligné avec mes propres valeurs et de m’améliorer au quotidien :

En ce qui concerne la mode, je m’efforce de ne pas laisser parler l’émotionnel (souvent manipulé par le marketing et la pub). Pas de shopping,  je n’achète que ce dont j’ai réellement besoin.

Depuis 15 à 20 ans j’ai surtout acheté des vêtements intemporels dans des tonalités qui match ensemble et je prends soin de mes affaires qui vieillissent plutôt bien. Mon dressing est plutôt vaste et bien rempli. 
Comme tout le monde je me demande surtout comment ne pas porter uniquement 20% de ce qui s’y trouve.

Les rares fois où je fais des achats ce sont soit des pièces upcyclées, soit des vêtements en tissus biologiques, naturels, sans matières animales. Cependant je continue à porter les pièces en laine ou en cuir que j’ai déjà.

Dans la salle de bain, je suis plutôt cosmétiques solides : savon, shampooing, soin du visage. 

Je suis végétarien : je ne mange plus d’animaux mais je mange encore du fromage, du beurre ou des pâtisseries à base d’oeufs. J’achète bio le plus possible.. 
Il m’arrive de faire mes courses dans des enseignes comme Miyam, une épicerie responsable qui fait le lien entre producteurs et consommateurs. 

Quelles sont les marques que tu as envie de nous présenter ? 

Later… - Des produits neufs réalisés avec des tissus 100% recyclés et recyclables

Bleu M - Une marque créative avec un savoir faire technique impressionnant

Atelier Eveil Ludique - Une marque punk engagée aux messages contestataires anti fast fashion

Baema T Boa - Des pièces uniques, un duo de créateurs, un univers poétique

Ce sont des marques que l’on pouvait retrouver chez Slow Nation début avril dans le Marais. 

Où peut-on suivre Slow Nation ? 
Sur Slow Nation en version digitale et bientôt lors d’un nouvel événement physique. 

Antoine Heu-Boidin

@slownation

 

Chaque jeudi matin, j'envoie une lettre pour partager des inspirations pour un mode de vie respectueux, beau et agréable. 
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